Foie et maladie cœliaque : Quel lien ? - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
La maladie cœliaque (MC)s’accompagne souvent de maladies auto-immunes ainsi que de pathologies diverses associées. L’atteinte hépatique est l’une des plus fréquentes. Le but de notre travail est de décrire les différentes atteintes hépatiques au cours de la MC et l’influence du régime sans gluten sur leur évolution.
Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive étalée sur une période de 12 ans (2008–2017), colligeant 70 patients atteints d’une MC suivis au service de gastroentérologie du CHU Sahloul de Sousse.
Résultats |
Durant la période de l’étude et parmi les 70 cas de MC colligés, 17 cas (56,3 %) étaient associés à une atteinte hépatique. Il s’agissait de 12 femmes et 5 hommes dont l’âge moyen au moment du diagnostic de la MC était de 35,4 ans [17–54 ans]. La découverte de l’atteinte hépatique était concomitante à celle de la MC dans 12 cas (70,58 %), alors que chez 5 patients (29,42 %) l’atteinte hépatique a été survenue au cours de l’évolution de la MC. L’hypertransaminasémie cryptogénétique était l’anomalie hépatique le plus fréquente, retrouvée chez 10 cas. Trois cas d’hépatopathies chroniques associées à la MC étaient retenus, répartis en deux cas de cholangites biliaires primitive et un cas d’hépatite auto-immune. Quatre patients avaient de signes d’hypertension portale en rapport avec une cirrhose cryptogénique dans 3 cas et une hypertension portale idiopathique chez le cas restant. L’évolution de la MC était favorable chez 14 patients (82,35 %). Concernant l’évolution de l’atteinte hépatique associée, elle était marquée par la normalisation du bilan hépatique dans tous les cas d’hypertransaminasémies et la stabilisation de 2 cas cirrhoses cryptogénétique avec évolution du troisième cas vers l’ascite réfractaire.
Conclusion |
La MC s’associe fréquemment à des atteintes hépatiques, dont le dépistage doit être systématique. Réciproquement, la recherche de MC au cours de ces maladies est nécessaire surtout en cas d’une cytolyse chronique d’origine inexpliquée, même en l’absence de tout symptôme digestif.
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Vol 39 - N° S2
P. A142-A143 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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